J'ai perdu mon âge
en sautant à la corde
Création en cours / Dates à venir : 19 mai 11 h sortie de résidence Cantre Culturel Jacques Tati, Ami Amiens
20 juin 2023, l'Oiseau-Mouche (Roubaix)
Ecrire sur Josiane c’est comme reconstituer un puzzle, c’est partir à la quête d’un personnage aux multiples visages qui traverse les décénnies en un clin d’oeil. Elle est une femme à la fois timide et exhubérante, invisible et extraordinaire. Au début de la recherche, sans jamais se dévoiler pleinement, elle me livre en vrac les récits sur ses années de psychanalyse, sa passion des surréalistes, ses années de rebellion en Angleterre, son admiration pour Louise Bourgeois. Que dois-je en faire? Une tâche passionnante toujours en cours, entrelacer les fils et tisser son portrait en mouvement. La chose est sûre, quand Josiane danse elle n’a pas d’âge.
Vieillir serait tout un art. Tout de suite, certains paysages de Turner, baignant dans la brume, me sautent au visage. Estomper le réel pour l'éviter. Le flou artistique pour dire l'invisibilité. Au fil du temps nous disparaissons peu à peu du paysage, sans mot dire. Comme si de rien n'était. Le temps ne vieillit pas. Nous si. Nous prenons de l'âge sans résister. Être invisible c'est comme jouer à cache-cache. Quand on se cache, on est là sans être là. Comme l'araignée, tapie dans l'ombre, guettant sa proie. Sauf que nous sommes notre propre proie. Nous nous enroulons dans un cocon. De la jeunesse à la vieillesse, il n'y aurait qu'un pas. (Josiane Vincent)
Chorégraphie : Anna Ten
Interprète : Josiane Vincent
Conseil dramaturgie : Regards Complices
Accompagnement chorégraphie : Valerie Oberleithner
Accompagnement scénographie : Sofia Kisteneva
Création lumière : Malo Billebeau
Création sonore : Hektor Kafka
Soutenu par : HAPPYNEST (Haut-de-France), Regards complices, Dansarium (Saint-Geneviève des bois), le 188 (Lille), Maison des Métallos Établissement de la Ville de Paris, LAC Laboratoire des arts Cinétiques (Roubaix), Théâtre Massenet (Lille), Centre Culturel Jacques Tati (Amiens)
Crédit photo : Seule à plusieurs
20 juin 2023, l'Oiseau-Mouche (Roubaix)
Ecrire sur Josiane c’est comme reconstituer un puzzle, c’est partir à la quête d’un personnage aux multiples visages qui traverse les décénnies en un clin d’oeil. Elle est une femme à la fois timide et exhubérante, invisible et extraordinaire. Au début de la recherche, sans jamais se dévoiler pleinement, elle me livre en vrac les récits sur ses années de psychanalyse, sa passion des surréalistes, ses années de rebellion en Angleterre, son admiration pour Louise Bourgeois. Que dois-je en faire? Une tâche passionnante toujours en cours, entrelacer les fils et tisser son portrait en mouvement. La chose est sûre, quand Josiane danse elle n’a pas d’âge.
Vieillir serait tout un art. Tout de suite, certains paysages de Turner, baignant dans la brume, me sautent au visage. Estomper le réel pour l'éviter. Le flou artistique pour dire l'invisibilité. Au fil du temps nous disparaissons peu à peu du paysage, sans mot dire. Comme si de rien n'était. Le temps ne vieillit pas. Nous si. Nous prenons de l'âge sans résister. Être invisible c'est comme jouer à cache-cache. Quand on se cache, on est là sans être là. Comme l'araignée, tapie dans l'ombre, guettant sa proie. Sauf que nous sommes notre propre proie. Nous nous enroulons dans un cocon. De la jeunesse à la vieillesse, il n'y aurait qu'un pas. (Josiane Vincent)
Chorégraphie : Anna Ten
Interprète : Josiane Vincent
Conseil dramaturgie : Regards Complices
Accompagnement chorégraphie : Valerie Oberleithner
Accompagnement scénographie : Sofia Kisteneva
Création lumière : Malo Billebeau
Création sonore : Hektor Kafka
Soutenu par : HAPPYNEST (Haut-de-France), Regards complices, Dansarium (Saint-Geneviève des bois), le 188 (Lille), Maison des Métallos Établissement de la Ville de Paris, LAC Laboratoire des arts Cinétiques (Roubaix), Théâtre Massenet (Lille), Centre Culturel Jacques Tati (Amiens)
Crédit photo : Seule à plusieurs
2020 c'est
ma meilleure année
2020 C'est ma meilleure année
Création en cours/Dates à venir : résidence de recherche et création 25-29 septembre, Anis Gras (EHPAD Cousin de Méricourt)
Bertrand : Je ne peux pas dire que Bertrand est danseur. J’imagine Olivier Dubois, je suis à des années lumières de lui. Puis-je dire que je danse bien ? Comment peut-on dire cela ? Mais je pense que ça serait pénible de me voir danser pendant une heure.
Ce solo est une succession de défis à relever : celui de danser, celui de monopoliser l’espace, celui d’ennuyer le public, celui de se dévêtir et celui de mourir.
Chorégraphie : Anna Ten
Conseil dramaturgie : Cloé Julien-Guillet
Interprète et auteur des textes : Bertrand Duchesne
Soutenu par : l'Échangeur (Bagnolet), CDN d'Ivry, Maquis (Brest), La Barge (Morlaix) TDI Théâtre à Durée Indéterminée (Paris), accueil studio Le Théâtre Antoine Vitez - scène d'Ivry (Ivry-sur-Seine)
Crédit photo : Magdalena Korpas
Création en cours/Dates à venir : résidence de recherche et création 25-29 septembre, Anis Gras (EHPAD Cousin de Méricourt)
Bertrand : Je ne peux pas dire que Bertrand est danseur. J’imagine Olivier Dubois, je suis à des années lumières de lui. Puis-je dire que je danse bien ? Comment peut-on dire cela ? Mais je pense que ça serait pénible de me voir danser pendant une heure.
Ce solo est une succession de défis à relever : celui de danser, celui de monopoliser l’espace, celui d’ennuyer le public, celui de se dévêtir et celui de mourir.
Chorégraphie : Anna Ten
Conseil dramaturgie : Cloé Julien-Guillet
Interprète et auteur des textes : Bertrand Duchesne
Soutenu par : l'Échangeur (Bagnolet), CDN d'Ivry, Maquis (Brest), La Barge (Morlaix) TDI Théâtre à Durée Indéterminée (Paris), accueil studio Le Théâtre Antoine Vitez - scène d'Ivry (Ivry-sur-Seine)
Crédit photo : Magdalena Korpas
Je suis venu voir
les gens danser
autour de moi
Date de création : 2019
Anna : Qu’est-ce qui te passionne le plus dans la danse ?
Louis : C’est de regarder les corps qui bougent et qui font des choses que je ne serai jamais capable de faire, voler...
Louis Labadens, à l’approche de la soixantaine, s’invite dans le monde de la danse contemporaine. Quand tous ses collègues allaient au bar après le travail, il filait découvrir des chorégraphies, avant de répondre à l’appel du plateau...
Tout commence lorsque je reconnais un visage familier parmi les participants au stage de Jean-Luc Verna au Centre National de la Danse. C’est un certain Louis, que j’ai déjà vu au Générateur, au regard du Cygne, Mikadanses et sans doute dans d’autres lieux dédiés à la danse ou la performance, mais avec lequel je n’ai jamais eu l’occasion de converser. Drôle de personnage me dis-je : que cherche ce sexagénaire passionné, qui détonne? Par curiosité, je l’approche pour faire connaissance et commence sans préméditation une amitié et une complicité avec un être humain exceptionnel.
Aujourd’hui, je voudrais interroger à la scène, avec Louis, ce que sa trajectoire originale dit de la danse contemporaine et de son rapport au spectateur.
Louis est danseur amateur, modèle vivant, performeur. C’est un ancien cadre, habitant à Bruxelles. Quand tous ses collègues allaient au bar après le travail, il filait voir de la danse. Depuis 2014 il s’investit dans des projets de danse et de performance aux côtés d’artistes européens de renom. Louis aime regarder et danser. Son initiation s’est faite essentiellement par le biais de l’improvisation, qui est pour lui un élément essentiel dans son parcours de danseur, lui permettant d’effacer ses craintes : “quand j’improvise, j’ai moins de chances de rater”. Cette fascination sincère et absolue pour la danse en tant qu’œuvre et comme espace de partage m’a incitée à me demander où va la danse-spectacle, ce qu’on y voit et quelle est la nature de la joie qu’elle nous procure.
Chorégraphie : Anna Ten
Interprète : Louis Labadens
Création sonore : Hektor Kafka
Création lumière : Rémi Urbain
Soutenu par : Viens Voir (Avignon), Centre Culturel de Namur (Namur), Théâtre la Balsamine (Bruxelles), Théâtre de Bligny (Bligny), accueil studio Le Théâtre Antoine Vitez - scène d'Ivry (Ivry-sur-Seine)
Crédit photo : Michel Christelbach